Parti d’un court métrage bucolique de Philippe Malice, «Nez en l’air » ouvre la porte de l’atelier d’Emilio. Entouré de ses oiseaux, il attend le retour de Momo, son pigeon. Pour tuer l’angoisse du non retour, cet astronome mathématicien gribouille une machine à voler qui rappellera celle de Panamarenko. De son côté, Léon, incarné par une marionnette, invente lui aussi des ailes en tous genres. Attiré tantôt par l’atelier d’Emilio, tantôt par les tentatives célestes de la marionnette ou les représentations de la Chute d’Icare, le regard voyage de part et d’autre du plateau bercé par la beauté des décors, les œuvres de Brueghel, Bosch, Léonard de Vinci. Dans le rôle d’Emilio, Francis Houtteman campe un vieil utopiste crédible et attachant. Malgré une trame attendue, cette ode en seize temps et cent images réussit son odyssée imaginaire, nourrie d’une vraie réflexion.
La Libre Culture - Le 17 septembre 2003 - Laurence Bertels
En parallèle, en intéraction parfois, Emilio, le colombophile qui attend son pigeon Momo et Léo, l’enfant marionnette, accompagné de son vieux et sympathique génie, Alberto. Emilio, dans son colombier, dessine, calcule à seule fin de réaliser son rêve de toujours, voler. Il travaille à mettre des ailes à son vélo pour rejoindre son pigeon. L’enfant Léo, dans un univers plus onirique, poursuit lui aussi le même désir. Dans le réalisme ou le fantastique, les séquences se succèdent, inventives et belles, enrichies de références artistiques… On est ébloui…
Le Ligueur - Le 17 septembre 2003 - Philippe Mathy
Figurentheater Festival
Samedi, le Créa-Théâtre de Belgique, sous la direction de Francis Houtteman emmenait le public vers le haut sur le thème d’Icare, dans un spectacle avec un croisement de toutes les techniques de manipulations. La première de ce spectacle en Allemand de Nez en l’air ( Nase in der Luft ) fascinait par une scénographie merveilleuse et une mise en scène tendre et poétique, dans laquelle rêve et réalité s’unissent. Message réconfortant : dans chacun de nous se trouve un petit Léonard de Vinci, il faut simplement le laisser s’envoler.
Nachrichten - Le 23 mars 2004 - Von Klaus Buttinger